Friends Trip I : tirer du positif dans du négatif
Hello Peuple !
Alors ? Je vous avais manqué ? Moi si, faut avouer que ça faisait tellement longtemps que je n’avais écrit sur ce blog, mon blog. Cinq mois ne sont pas cinq jours, rassurez-vous, je n’avais pas voyager, juste que ces derniers temps n’ont pas du tout été de tout repos pour moi, il m’arrivait de vouloir piocher dans mes drafts, mais hélas, le temps et l’inspiration n’y étaient pas, la paresse prenait le dessus et surtout j’étais en pleine mutation…
Orhhhh J’entends mon alter ego me dire avec une telle aisance doublée d’ironie : Wai mais pourtant tu écris toujours pour d’autres plateformes et magazines qui te payent pour ça ? Pourtant tu ne te fais pas prier lorsqu’on te propose des opportunités dans le domaine de l’écriture, pourtant… pourtant…
Shuteuteu !!!!! Assez ! Je n’ai pas abandonné mon blog et je ne me suis pas vendu au plus offrants (quoi que, c’est quand même cool d’être payé pour écrire euhh oups c’est sorti toute seule.)
Bref trêve de discussion avec mon alter ego. Dites-moi, Vous êtes-vous déjà trouvés dans une situation assez bizarre où vous vous demandez comment est-ce que vous en êtes arrivés là ? Eh bien on peut dire que pour moi c’est devenue une routine, à croire que j’attire vers moi les situations <<Ouh là Ouh là>>
En fin d’année 2018 je fus sélectionnée à plusieurs évènements:
Un en France(le Paris Peace Forum)
Un, en Inde (la Conférence internationale sur le leadership des jeunes de Telangana Jagruthi 2019
Et un autre, en Inde (encore) les volontaires du patrimoine mondial (WHV) 2018 de l’UNESCO
Mais malheureusement pour des raisons professionnelles et de timing je ne pouvais voyager, par ce que oui, il faut l’avouer j’avais déjà fini avec mes congés, j’avais abusé des permissions, le lieu géographique où je me trouvais ne me facilitait aucun déplacement pour les processus de visas, mais surtout je réalisai qu’il n’est pas facile de combiner sa vie professionnelle et ses autres projets personnels.
Parlant de vie professionnelle, je me rappelle pourtant, qu’à la fac, j’avais tellement hâte de finir les études, de trouver un boulot, de me responsabiliser très tôt et surtout de devenir indépendante, quel qu’en soient les conditions. Oui dans <quel qu’en soient les conditions> j’étais prête à tout pour bosser, que ça soit avec un bas salaire, des heures de travail inaptes ou même un travail qui ne te laisse plus avoir de vie sociale, l’essentiel pour moi c’était de trouver un boulot.
Ironie du destin ou pas, me voilà aujourd’hui dans cette même situation ni plus ni moins, avec un travail qui ne me laisse plus le temps de faire mes activités, un travail qui me contraint à choisir entre mon salaire et mes hobbys, un travail pas du tout flexible. Comme me disait la bloggeuse guinéenne Dieretou Diallo, il faudra un manuel qui explique comment concilier sa vie associative et militante avec sa vie professionnelle. Mais bon, on ne va pas faire la fine bouche, je préfère de loin mon CDI mal payé que de risquer mon boulot pour des déplacements de quelques jours à l’extérieur. Donnons du temps au temps.
Juste en décembre, un miracle se produit, l’entreprise dans lequel je travaille a suspendu son projet pour un petit bout de temps, mais aussi vu qu’on était en décembre, la politique de l’entreprise est que les employés expatriés devaient rentrer chez eux pour fêter les fêtes de fin d’année comme Noël et saint sylvestre avec leur famille dans leur pays. Par la même occasion tout le staff était donc libre jusqu’à la reprise des activités. Quand à moi, j’étais vraiment heureuse de cette nouvelle, même si la deadline de mes 3 précédents voyages était déjà passée, je réalise que je peux profiter de ce temps pour voyager (eh oui je ne lâche jamais l’affaire). Je crois en Dieu, je crois au destin, je suis de celle qui pense que quand quelque chose arrive ou n’arrive pas c’est un fait de Dieu, c’était déjà écrit et ça devait arriver. Bien sûr, j’étais triste de n’avoir pas pu faire ces trois voyages, qui n’aimerait pas aller à Paris et s’inspirer de la ‘’frenchtouch’’, qui ne voudrait pas faire un séjour en Inde et s’immerger dans sa culture ? Mais il me fallait tirer du positif dans ce négatif. Il me fallait faire une redirection de mes projets, il me fallait simplement être plus intelligente que le destin.
J’ai toujours aimé voyager, même si c’est un hobby un peu trop cher qui demande et du temps et de l’argent, moi je me débrouille avec les moyens du bord. Je pense que cela soit par car, voiture, bateau ou avion, je suis une passionnée de voyage, cela me donne du recul sur ma vie, me booste et souvent me donne des réponses à certaines questions à laquelle je ne pouvais répondre avant. En y réfléchissant bien, je pense que j’avais besoin de partir, de m’évader de mon quotidien, de ma routine, de ma vie, de mes problèmes, de mes erreurs, de mes péripéties et surtout de ce que je vivais intimement. Oui, partir pour mieux revenir, partir pour tenter quelque chose de nouveau, partir pour se retrouver.
On me dira peut-être :
Es-tu entrain de fuir quelques choses ?
Je répondrais alors : oui je fuis ma vie.
Sans jouer au mélodrame, je pense sincèrement que voyager tant extérieurement qu’intérieurement, peut nous faire grandir, nous passionner, ouvrir notre esprit, nous faire réaliser nos rêves, ou faire partie de notre quotidien professionnel. Même si je suis toujours anxieuse à l’idée de voyager , j’ai compris qu’il y a toujours du bon qui en ressort de mes expériences, et pour ce qui est de ma peur de me lancer, ma peur de tout quitter et ma peur de voyager seule souvent… Je me dis que cela est normal. C’est peut-être un signal, un reste de l’évolution : il se peut que mon cerveau me signale le risque d’un danger, qu’il soit réel ou irréel, constante ou passagère, la fameuse peur de l’inconnue me dis-je.
Pour moi, voyager est la meilleures des expériences, c’est une école à part où on apprend sans cesse en cours de route que ce soit avec les gens, avec les cultures, les systèmes, les modes de vie, les idéologies, les pensées, les habitudes, la nature etc…
Et donc, c’est dans cette euphorie que j’ai eu l’idée d’organiser un Friends-trip : un voyage entre amies, entre filles pour être plus claire. À l’unanimité, le choix s’est porté sur Dakar, au Sénégal, une ville que j’ai déjà visitée grâce à ma formation au Yali, une ville que j’ai aimée sincèrement mais que je n’ai pas profité comme je l’aurais voulu parce que la formation au Yali était vraiment intense. Bref c’était l’occasion pour moi de revisiter le pays en profondeur et aussi de le faire visiter à mes amies qui n’avaient jamais eu cette occasion. Je leur parlais sans cesse de mon séjour, je voulais vraiment vivre cette aventure avec elles, et surtout j’étais déterminée à rependre ma vie en main grâce à ce voyage intellectuel et thérapeutique qui mérite une introspection.
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